Arcas en voyage

Arcas en voyage

11. Les canaux belges

Les canaux belges

De Deinze à  Charleroi via Bruges, Gand, Bruxelles
15 écluses, des ponts-levis, des ascenseurs à bateaux et un plan incliné

10 juillet

Au réveil, Jeff teste la VHF qui ne fonctionne plus. Après la mise en route d'une chaîne de bonnes volontés, on nous livre en voiture le long du canal (à 40 km du départ, sans écluse heureusement) sur notre route vers Bruges, une nouvelle VHF. Ouf ! Jeff se dénoue…  On peut continuer notre trajet dans des paysages très variés. Ici, les vaches regardent passer les bateaux…



On croise des péniches de grand gabarit chargées de copeaux, de ferraille ou de sable dans un bief particulièrement étroit.



Pour entrer dans Bruges, il faut faire lever des ponts routiers par appel sur VHF. Ils ont des noms imprononçables tels que le Steenbruggebrug…



… le pont-tournant Katelijnepoortbrug…



… et le Gentpoortbrug



Nous voilà au port, en pleine ville.



Nous allons faire un tour à pied, mais pour mieux apprécier les bâtiments de la vieille ville dite « la Venise du nord », rien ne vaut une balade commentée en barque (c'est le comble, on a payé 13 € pour une demi-heure de bateau !!)



11 juillet

Nous sommes toujours à Bruges (au point le plus bas de notre parcours - 5m d'altitude  -  le point le plus haut étant Montchanin à 318 m.)  et montons dans le beffroi du XIIIe siècle, haut de 83 m, 366 marches…



Le beffroi domine la Grand Place où attendent les calèches qui sillonnent la ville avec les touristes à bord.



Nous arrivons au sommet sur le coup de 11 heures et profitons du carillon dont nous admirons la machinerie digne d'une boîte à musique à la puissance mille !



Superbe façade (quoiqu'un peu chargée !) du plus ancien hôtel de ville de Belgique (1376 )  avec les statues des Comtes de Flandres.



Incontournable en Belgique, la frite… il y a même un musée qui lui est consacré.



Saviez-vous que l'on trouve plus de 4000 variétés de pommes de terre ? De couleurs et formes diverses…



Tout aussi incontournable, la bière… nous visitons la brasserie familiale De Halve Maan fondée en 1856 qui produit la Brugse Zot. L'on voit ici les sacs d'orge entassés dans le grenier.



Pour la visite, nous étions un groupe de 6 francophones. A la dégustation, en discutant, nous avons appris qu'ils venaient de Nyon. Ce sont les premiers touristes suisses romands que l'on croise et nous en sommes au 89e jour de croisière !



12 juillet

Au vu de la météo et du prix prohibitif (2x25€ pour l'écluse de 282m x 18m) et de la monotonie du trajet de 40km aller-retour (tout droit avec des croisements de monstres), nous décidons d'aller à Ostende en train (15 min. pour 4,40 € !). Nous allons à la gare de Bruges en vélo où les allées du parking sont numérotées pour retrouver sa bécane au retour.



Comme il pleut, nous allons au musée des 4 éléments.
C'est une visite inter-active des éléments naturels avec explications et simulations de séismes, ouragans, éruptions volcaniques,etc. Cela s'adresse aux familles avec enfants mais nous sommes restés de grands enfants et nous apprécions.



Ici, en appuyant sur le caoutchouc, on voit surgir un vortex.



A 13h, le soleil est revenu. On en profite pour aller sur la plage.
Vu le temps du matin, on n'avait pas nos caleçons de bain, mais la température de l'eau ne nous l'a pas fait regretter !!



Nous admirons de superbes bateaux dans le port de plaisance
qui se trouve au pied de la gare que l'on devine au fond.



Les statues de la place de la gare…



On est le 90 ème jour de notre périple,
et avons parcouru 1'250 km.
A la moitié du temps prévu, on entame le trajet de retour (un planning très "suisse" !) .

13 au 15 juillet


Nous sommes au port de Gand, en pleine ville (à côté du palais de justice). Ce port est très couru et nous sommes très rapidement à couple avec un bateau allemand.



A la recherche de documentation à l'office du tourisme situé dans une magnifique demeure du Xve siècle.



La ville de Gand est aussi sillonnée de canaux dans lesquels se reflètent de belles façades.



Pour une fois, on visite du médiéval : le château des Comtes du XIIe siècle.



Du haut du donjon (200 marches), nous dominons la ville et ses clochers.



Une rue typique de l'architecture flamande:



Visite de la cathédrale de Saint-Bavon (en travaux car le chœur
a tendance à s'effondrer sous son propre poids). Nous sommes frappés par le gigantisme de ce lieu et ses richesses. Chaque Comte a sa chapelle, chacune rivalisant de splendeur avec ses voisines !



Parmi les chefs-d'oeuvre exposés, un tableau de Rubens : « l'entrée de St-Bavon au cloître »




16 juillet

Notre voisin allemand, très gentiment, nous explique que l'Escaut maritime par où nous allons passer en direction de Bruxelles est soumis à la marée. Il est donc préférable de l'emprunter à la marée descendante pour des raisons de courant. Pour cela, il faut un agenda de marées qu'il nous offre avec le mode d'emploi. Jeff s'y colle pour calculer nos heures de départ ces deux prochains jours.



En descendant l'Escaut, il faut prendre garde aux bancs de vase invisibles par marée haute mais qu'on peut éviter en ayant une trajectoire calquée sur le courant (variant entre 5 et 7 km/h).



Après 4 heures de navigation, il faut s'arrêter avant la renverse de marée. Nous trouvons une halte à Dendermonde.



17 juillet

Après une nuit bruyante due au fort courant et aux branches qui tapent la coque, on retourne le bateau et on laisse passer la marée montante du matin, différence de 4,2 m, visible sur la photo.



Avec le courant de 5 km/h et une vitesse du bateau de 12, les magnifiques berges défilent à toute allure !



Suite des histoires belges d'écluses : malgré la grosse vignette affichée sur notre fenêtre, l'éclusier nous demande la carte officielle de navigation et pour cela descend un seau lesté de cailloux pour que Jeff la dépose. Vous remarquerez que nous sommes au fond de l'écluse qu'il ne manipulera qu'après vérification !!!



A ce moment de notre navigation, une rectification s'impose : Nous vous avions déclaré être au plus bas à Bruges, mais non ! Nous voici au niveau de la mer dans une eau saumâtre … et nous commençons à remonter avec cette écluse dite maritime qui est la plus grande de notre trajet : 250 X 25m.
Elle nous permet de quitter l'Escaut maritime et de retrouver un canal plus calme et l'eau douce.



Nous faisons escale au bord du canal à Willebroeck. Le temps est typiquement belge : grosse averse suivie immédiatement du soleil (appelé localement la drache).



18 juillet

Encore une nuit agitée par le passage des gigantesques péniches ainsi que l'arrivée d'un voilier qui s'amarre devant nous (à minuit). Nous l'admirons le matin.



En direction de Bruxelles, nous passons une écluse avec beaucoup d'attente  (la bassinée n'est faite qu'avec des commerciaux) et quelques ponts-levant.



Après plus de 5 heures de navigation et d'attente, nous arrivons enfin au port privé du Royal Yacht Club de Bruxelles.



19 juillet

Visite de la Grand Place où se trouve l'Hôtel de ville datant de 1459…



La maison des brasseurs et la maison du cygne (1698) où Karl Marx a écrit son fameux manifeste.



Musée des instruments de musique installé dans un ancien grand magasin « Old England » de style art nouveau (1898).



On y trouve plus de 1500 instruments anciens dont de superbes clavecins de l'époque de Mozart. Grâce à des casques, on peut apprécier le son de chaque instrument en s'arrêtant devant lui.



Le musée comporte l'ensemble des inventions d'Adolphe Sax dont cet amusant cornet à sept pavillons.



Après la musique, la peinture nous attire au tout nouveau musée consacré à René Magritte. Immense exposition complète et très bien organisée sur 3 niveaux qui retrace la vie et l'œuvre de ce peintre surréaliste que nous avons beaucoup apprécié.




20 juillet

Nous allons visiter l'Atomium, qui est à Bruxelles ce que la tour Eiffel est à Paris ! Cette construction en acier et aluminium était l'attraction principale de l'exposition universelle de 1958 (nostalgie pour Jeff qui l'avait visitée à l'époque).



22 secondes pour les 100 m de montée en ascenseur, un record en 1958. Vue panoramique sur Bruxelles et son stade du Heysel ainsi que l'Europe miniature et l'Océade, parc de loisirs aquatiques.



Il y a des courageux qui font de la tyrolienne (d'env.200m.) depuis la boule sommitale !



Pour se délasser des km parcourus et pour enfin jouir d'une baignade, nous  allons à l'Océade essayer tous les saunas, jacuzzi, hammam et piscines dans l'espace Caraïbes !! Avons-nous l'air malheureux sur la photo prise à l'entrée
du parc ?



21 juillet

Nous visitons le musée national des brasseurs où un bon film nous promène dans le monde des diverses bières belges et leur fabrication dans des installations ultra-modernes ou du début du XXe siècle.



A la sortie du musée, nous avons rendez-vous avec Hermie, une amie hollandaise de longue date de Martine (40 ans) et son ami Haan qui sont venus depuis Bilthoven/NL à 2 heures de route de Bruxelles. La séance photos des familles respectives est l'occasion d'échanges d'anecdotes sympathiques.



Après un repas grec, quelques pas en ville et un grand tour en voiture (merci TOM-TOM !), nous nous retrouvons pour un bon moment de convivialité avec un café sur la terrasse d'ARCAS.



22 juillet (100e jour de navigation !)

Cathédrale des Saints-Michel et Gudule dont la construction débuta en 1226 pour s'achever plus de trois siècles plus tard. Ce monument est considéré comme le fleuron de l'architecture gothique brabançonne.



Des modifications importantes sont effectuées au fil des siècles dont l'énorme orgue installé en 2000. Il comporte 4300 tuyaux, 63 jeux, 4 claviers et un pédalier.



Incontournable, le Manneken-Pis…



Mais connaissez-vous la Jeanneke-Pis ?



Et Zinneke-Pis ?



Et comme c'est sympa de se trouver au milieu d'une BD à certains coins de rue…



24 juillet

Nous arrivons dans le Hainaut et ses ouvrages nautiques particuliers.
Nous commençons par la plus haute écluse (13.30 m.) où nous nous réenregistrons en Wallonie = 1h. entre l'attente, le passage et les formalités…



… et voici le plan incliné de Ronquières qui rachète un dénivelé de 73 m. construit dans les années 60.



Le bateau est dans un chariot-bassin de 236 roues sur 6 voies de chemin de fer qui fonctionne selon le principe du funiculaire (8 câbles !) avec contrepoids.



D'en haut, la vue est impressionnante. On devine le canal d'où nous sommes partis et l'on voit l'autre chariot de l'installation (dommage qu'il n'y ait pas de bateau dedans).



Nous arrivons devant le premier ascenseur (il y en a 4) du canal du centre historique, classé patrimoine mondial à l' UNESCO. Histoire belge : il est fermé pour cause de rénovation depuis 7 ans et aurait du être remis en service le 1er juillet… c'est pour l'année prochaine nous a-t-on dit sur place (cette info ne nous a pas été communiquée lors des formalités ni aux écluses). Nous nous arrêtons pour passer la nuit et ferons donc demi-tour demain pour prendre le canal du centre à grand gabarit.




25 juillet


Chapitre DEMESURE…
pour permettre aux bateaux de grand gabarit de passer de l'ouest à l'est, la Belgique a construit le canal du centre à grand gabarit dans les années 1960. Pour racheter le dévinelé de 73 m. des ingénieurs de génie ont imaginé un ascenseur à bateaux inauguré en 2002. Pour y arriver, il a aussi fallu construire un pont-canal de 500 m. d'une hauteur de 20 m. car un réseau routier important passait à cet endroit.



Nous voilà dans l'ascenseur : GIGANTESQUE  (dans un bac contenant 6 millions de litres pour un poids total de 8000 tonnes, soit l'équivalent d'environ 15'000 grands ascenseurs d'immeuble !!)). Jeff va voir la vue au bout du bac où le vide est impressionnant… le bâtiment mesurant 125 m.



La descente s'effectue en 6 minutes grâce à 144 câbles de 8,5 cm de diamètre !



D'en bas c'est IMMENSE ! (on devine en haut la porte par laquelle on est entré - pourvu qu'elle soit étanche ! !)



Nous faisons halte à Mons.



Exposition de Keith Haring pour parfaire notre culture…




26 juillet

Demi-tour, on repasse par l'ascenseur et en profitons pour visiter le musée qui lui est consacré ainsi que ses entrailles dont l' IMPRESSIONNANTE salle des machines.



Vue depuis la salle des machines. On devine ARCAS (c'est le petit point blanc au bout du quai à droite !).



Rencontre bucolique le long de ce canal monotone.



Porte de garde très design installée pour éviter l'inondation de la plaine en cas de rupture du pont-canal décrit plus haut. (Elle est fermée chaque nuit).





27 juillet

On en a marre des canaux ennuyeux = on bouffe des kilomètres sur une autoroute à bateaux et entre des hautes tranchées, avec longue attente aux écluses et des hollandais "pirates" qui essaient de doubler.
On traverse Charleroi qui exclut tout arrêt.



28 juillet

Escale à Namur. Cela nous fait du bien de marcher dans les rues après de longues heures de navigation.



Quelques langues coquines colportent la légende qui veut que l'escargot soit la figure emblématique des Namurois à cause de leur prétendue lenteur…



Dégustation de bières inconnues…



Suite au chapitre 12 : la Meuse












12/07/2009
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